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Maire de Cannes
Président d'Agglomération Cannes Lérins

Président de l'ASSOCIATION DES MAIRES DE FRANCE

David LISNARD

EDITO

« La beauté sauvera le monde »

Le monde en crise dans lequel nous vivons rend de plus en plus indispensable la recherche d’espaces de liberté imaginative, non pour fuir une réalité douloureuse mais pour faire émerger de nos esprits et de nos cœurs une alternative chargée d’espoir pour l’avenir.

 

Le cinéma a cette faculté illimitée de rendre visible ce qui ne l’est pas encore, d’anticiper - combien de fictions sur nos écrans ont inspiré la marche de l’humanité - ce que peut être demain. Il n’a de limites que celles que nous nous fixons. Surmontant les péripéties et scandales de son histoire, épousant les révolutions technologiques, résistant à la concurrence de nouveaux formats et supports de visionnage, il est là toujours à éclairer, à divertir, à émouvoir.

 

Oui, le cinéma nous parle encore et il a tant à dire à notre époque, tant à dire à l’homme qui semble avoir perdu sa propre boussole. Celle qui le menait, au-delà du conformisme, par goût ou par nécessité, à explorer des terres inconnues, à se risquer dans des espaces nouveaux, à défier la fatalité. Le cinéma a cette formidable capacité à franchir et s’affranchir du temps et des distances. Il rapproche et, dans le murmure des salles obscures, mène à une forme de communion.

 

C’est ce cinéma-là que nous aimons, celui qui communique le ressort de la vie : la curiosité, l’aventure, la passion. Tout ce qui nous arrache à la banalité. Et c’est ce cinéma-là qui éveille l’homme au meilleur de lui-même, au sommet de sa dignité, que le Prix de la Citoyenneté vient distinguer. Une initiative cannoise qui d’année en année conforte sa pertinence avec un jury avisé, professionnel, conduit pour cette 7 e édition par l’acteur-réalisateur et romancier belge, Lucas Belvaux, pour un « cinéma engagé, qui nourrit la réflexion et inspire le changement ».

 

Que le miroir du grand écran remplisse cette promesse, sans tomber dans l’inaudible et exaspérante moraline, en restant fidèle à sa magie, à la beauté, au rêve qu’il sait susciter. Parce que, comme l’écrit Dostoïevski dans L’Idiot, « c’est la beauté qui sauvera le monde » et c’est à cette beauté que le cinéma doit nous élever aujourd’hui, et demain, pour un monde nouveau, pour un monde meilleur.

 

Vive le cinéma libre et poétique.

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